Elle occupe l'emplacement d'un très ancien sanctuaire chrétien, attesté à la fois par le nom de la commune (du latin « locus sanctus ») et par la découverte de plusieurs sarcophages du Haut Moyen~âge, exhumés au XIXe siècle dans l'enceinte du cimetière.
Le vocable de Saint-Eloi, ministre de Dagobert, saint dynastique par excellence des rois mérovingiens, est un autre indice de l'ancienneté de cette paroisse.
La petite porte latérale abrite un relief montrant l'atelier de Saint Eloi.
Né près de Limoges vers 588, en Gaule, il fut apprenti de son père, orfèvre. Doué de talents exceptionnels, il fut remarqué par le trésorier royal, et Clotaire II le prit à son service. Il réalisa pour le roi et son successeur Dagobert 1er de nombreux objets prestigieux (tombeaux, crosses, calices .. .). Il devint en 629 conseiller du roi, fut ordonné prêtre en 640 et consacré en 641 Evêque de Noyon et Tournai. Il fonda de nombreux monastères, prêcha avec énergie et mourut vers 658 à Noyon. Son culte est très populaire dès le Moyen-Age.
Le Saint patron
Patron des orfèvres et des forgerons, des maréchaux ferrants, des tailleurs de pierre et des vétérinaires, il est fêté le 1er décembre. Il est souvent représenté avec ses emblèmes (enclume, marteau, et fer à cheval).
Le bas-relief de Lieusaint
Le bas-relief de Lieusaint ( XVIe siècle) représente la forge de Saint Eloi. Le saint est assis à droite en train de ferrer un cheval dont un apprenti tient la jambe (au centre). A droite, son fils Oculi actionne le soufflet pour activer le feu et faire rougir le fer. Sous la table centrale l'enclume un calice rappelle qu'il était aussi orfèvre